Psychoses schizophréniques et non schizophréniques

La psychose schizophrénique ou schizophrénie est un trouble mental grave caractérisé par une perte du contact avec la réalité, des idées délirantes, des hallucinations, une pensée désorganisée, des comportements inadaptés, une pauvreté des affects, ainsi que par un dysfonctionnement social et professionnel. Ces modifications sont profondes et durables. Les psychoses non-schizophréniques, elles, regroupent plutôt les nombreuses formes de psychose autres que la schizophrénie. Les spécialistes en psychiatrie les appellent « délires chroniques non schizophréniques ».

Des périodes de recrudescence délirante sont observées aussi bien dans la schizophrénie que dans les autres formes de psychoses. 

Elles présentent toutes un caractère chronique d’une durée supérieure à 6 mois. 

La schizophrénie est une maladie psychiatrique qui apparaît généralement à l’adolescence ou au début de l’âge adulte. Une apparition des premiers troubles dans l’enfance est possible, mais plus rare. Les psychoses non schizophréniques se déclarent généralement après 30 ans.

Pour les psychoses non schizophréniques, on observe généralement un mécanisme délirant prédominant. Pour la schizophrénie, les mécanismes du délire peuvent être multiples. Il peut s’agir d’un délire à mécanisme interprétatif ou imaginatif ; on peut observer un syndrome d’automatisme mental avec écho de la pensée ou voix intérieure. Le mécanisme délirant le plus fréquent dans cette pathologie est hallucinatoire.

En outre, les psychoses non schizophréniques ne présentent ni syndrome dissociatif ni syndrome de désorganisation psychique, ni symptômes négatifs, alors que ces signes sont caractéristiques de la schizophrénie.

Les individus souffrant de psychoses non schizophrénique peuvent également s’adapter à la vie sociale, ce qui est très difficile, et parfois impossible, chez les personnes schizophrènes.

Les thèmes délirants des psychoses schizophréniques peuvent être notamment :

• un syndrome d’influence : sentiment d’influence considérable de l’autre sur soi-même ;
• la persécution ;
• la mégalomanie ;
• le mysticisme ;
• l’hypochondrie.

Les délires des personnes atteintes de psychoses non schizophréniques s’accompagnent tous d’une détérioration de la compréhension des actions d’autrui et de leurs intentions. Les thèmes les plus fréquents sont :

• persécution : le patient vit l’impression qu’autrui lui en veut, que quelqu’un le dépouille ou le vole, etc. ;
• grandeur : le malade tient l’idée de posséder des pouvoirs spéciaux ou d’être de descendance illustre, etc. ;
• jalousie : le sujet est persuadé que l’autre lui est infidèle
• érotomanie : le sujet a la conviction délirante d’être aimé
• revendication : le sujet peut ici engager des actions judiciaires
• religion : le patient s’inscrit alors dans une pratique religieuse pathologique.

1. Psychiatrie – Chiffres clés – Agence technique de l’information sur l’hospitalisation
   https://www.atih.sante.fr/sites/default/files/public/content/2554/atih_chiffres_cles_psychiatrie_2017.pdf

Fiche Psychoses schizophréniques et non schizophréniques

• Auteur : Dr A. Morjane
• Date de création : 15/12/2019