Schizophrénie paranoïde

La schizophrénie constitue une maladie psychotique dont les manifestations sont diverses. Elle concerne 1% de la population mondiale et environ 600 000 individus en France. Forme la plus courante, la schizophrénie paranoïde se traduit par la prédominance de signes délirants, associés à des troubles de la perception.

La schizophrénie paranoïde se caractérise principalement par la présence d’idées délirantes et d’hallucinations auditives. Les délires se traduisent principalement par des idées de persécution et de grandeur. D’autres thèmes délirants peuvent
être observés, tels que la jalousie, la somatisation ou la religion.

Jusqu’à ce jour, les causes restent mal définies. Toutefois, des facteurs de risque
existent tels que :

• Les facteurs génétiques : ceux-ci jouent un rôle important dans l’évaluation du risque de schizophrénie.
• Les facteurs environnementaux : la prévalence de cette maladie et des troubles associés se révèle plus élevée chez les enfants grandissant dans certains groupes ethniques minoritaires et en milieu urbain.
• Les facteurs physiologiques : Parmi les facteurs dits physiologiques figurent les complications lors de la grossesse et l’accouchement, notamment l’hypoxie. Un âge parental élevé expose le foetus à un risque plus élevé de schizophrénie. Par ailleurs, d’autres situations prénatales et périnatales néfastes sont pointées du doigt à l’instar du diabète maternel, de la malnutrition, des infections, du stress, ou d’autres pathologies.

Les manifestations les plus fréquentes de la schizophrénie paranoïde comprennent des hallucinations auditives ainsi que des délires de persécution. Elles incluent également la colère, l’anxiété, la tendance au conflit et au repli sur soi. Le sujet affiche souvent un air de supériorité et de condescendance. D’autre part, il peut révéler de la timidité, des manières pompeuses ainsi qu’un manque de spontanéité ou d’ardeur dans les relations personnelles.

Face aux thèmes persécuteurs, les sujets présentent souvent des comportements suicidaires. Par ailleurs, la combinaison de réactions de colère à des idées délirantes de persécution ou de gloire peut favoriser la violence. Ces signes d’agressivité sont surtout observés chez les jeunes garçons.

Le traitement de la schizophrénie paranoïde fait intervenir un mélange de médicaments neuroleptiques, anxiolytiques et antipsychotiques. Ce traitement médicamenteux est accompagné d’un soutien au travers d’une psychothérapie. La prise en charge est délicate et complexe dans la mesure où le sujet n’est pas toujours conscient de sa maladie. Les patients sont soumis à des traitements médicamenteux à vie. Une hospitalisation s’impose en présence de symptômes délirants ou hallucinatoires, ou face à des comportements auto ou hétéro-agressifs.

1. Psychiatrie – Chiffres clés – Agence technique de l’information sur l’hospitalisation
   https://www.atih.sante.fr/sites/default/files/public/content/2554/atih_chiffres_cles_psychiatrie_2017.pdf

Fiche Schizophrénie paranoïde

• Auteur : Dr A. Morjane
• Date de création : 15/12/2019