Angiodysplasies : anomalies des vaisseaux résultant d’un trouble de leur formation

Le saviez-vous ?

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Généralités

Les angiodysplasies touchent de manière statistiquement équivalente les deux sexes, le plus souvent à partir de 60 ans. Dans la majorité des cas, elles se situent dans la portion ascendante du colon et dans le caecum (angiodysplasies coliques). Leurs tailles peuvent être réduites et le saignement limité. Dans des cas extrêmes d’angiodysplasie, le saignement abonde et peut provoquer un choc hémorragique par hémorragie digestive massive. Elle s’accompagne alors d’une hématémèse ou d’une émission de selles noires (méléna).

Les angiodysplasies sont congénitales ou acquises.

Congénitales, les angiodysplasies résultent d’une anomalie du développement du système vasculaire au cours de la vie fœtale. C’est une cause très rare.

Les angiodysplasies acquis sont une malformation des vaisseaux suite à :

Diagnostic des angiodysplasies

Ce diagnostic se divise en deux volets. Le professionnel de santé est amené à estimer la gravité de l’hémorragie avant d’en rechercher la cause et éliminer les diagnostics différentiels.

Apprécier l’importance de l’hémorragie ne signifie en aucun cas mesurer la quantité de sang extériorisée. Le médecin est appelé à opter pour les paramètres hémodynamiques tels les pouls, la tension artérielle et le taux d’hémoglobine sanguin.

Pour rechercher la cause et l’emplacement exact du saignement, le médecin effectue d’abord un interrogatoire et un examen clinique. L’âge du patient est un facteur important à prendre en compte. En effet, précédemment, on a vu que les angiodysplasies acquises atteignent plus souvent les adultes de 60 ans révolus.

Il faut exclure un autre diagnostic : le médecin doit donc interroger le patient sur les médicaments qu’il prend. En effet, l’hémorragie peut résulter de ces médicaments et dans ce cas les angiodysplasies sont à écarter, comme par exemple les AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) qui peuvent causer des ulcères gastro-duodénaux.

Il doit également s’assurer que le patient n’a pas d’antécédents de chirurgie vasculaire ou de polypectomie endoscopique et n’a subi récemment aucune prise de température par voie rectale.

Enfin, après ces simples appréciations cliniques, le patient doit passer des examens supplémentaires (gastroscopie, rectosigmoidoscopie, coloscopie, scintigraphie isotopique aux hématies marquées, angioscanner, artériographie sélective, etc.).

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Traitement des angiodysplasies

Après avoir été éclairé par un gastroentérologue endoscopiste, le patient a le choix entre un traitement endoscopique ou un traitement pharmacologique.

Dans le traitement endoscopique, l’endoscopiste peut recourir à une coagulation au plasma argon ou à une électrocoagulation.

  • Coagulation au plasma argon
    Il s’agit d’une technique d’hémostase. La coagulation est obtenue grâce à un recours à un gaz (argon) sans contact avec la muqueuse. Par cette technique efficace, on parvient à une coagulation superficielle (0,5-3 mm) avec un faible risque de perforation (< 0,5 %). C’est aujourd’hui la technique de premier choix.
  • Électrocoagulation
    Monopolaire, elle consiste à diffuser un courant électrique à haute fréquence à travers le patient et au contact de la muqueuse grâce à des sondes de type Heat probe d’une puissance de 25 à 40 W.

L’électrocoagulation bipolaire, quant à elle, se pratique avec des sondes de type Gold probe d’une puissance de 15 à 30 W. Cette technique ramène le courant au générateur sans passer par le patient. On obtient un contact muqueux tangentiel prolongé pendant 7 à 10 secondes. La pénétration du tissu est faible, mais le prix des sondes est élevé.

Le traitement pharmaceutique est surtout utilisé en cas d’échec des traitements endoscopiques ou d’un nombre très important d’angiodysplasies.

Le traitement par l’octréotide se présente comme le plus adapté pour la prévention de l’hémorragie due aux angiodysplasies du grêle. En cas d’échec la thalidomide peut être utilisée mais peut provoquer des effets secondaires considérables tels une neuropathie périphérique.

Aujourd’hui abandonné, le traitement par les oestroprogestatifs, efficace pour les angiodysplasies dans la maladie de Rendu-Osler, semble inopérant dans la prévention de l’hémorragie due aux autres causes.

Sources

  1. Institut des maladies de l’appareil digestif (Imad) – qu’est ce que l’appareil digestif ? – CHU Nantes – 30/03/2018 https://www.chu-nantes.fr/institut-des-maladies-de-l-appareil-digestif-imad-qu-est-ce-que-l-appareil-digestif–2079.kjsp

Fiche Angiodysplasies

  • Auteur : Dr F. Reinaud
  • Date de création :

1005 gastro-entérologues recommandés par leurs pairs ont été identifiés par Concilio.