Alcoolisme et les dégâts provoqués par l’absorption abusive d’alcool

Lorsqu’une boisson alcoolisée est ingérée, l’alcool passe rapidement dans le système sanguin. Ce processus prend 15 à 30 minutes lorsque le sujet alcoolisé est à jeun. En revanche, s’il est freiné par la présence d’aliments, le passage de l’alcool dans le sang prend 30 à 60 minutes. L’alcoolisme serait la principale cause de mortalité après le tabagisme. Les quelques 23 000 décès annuels provoqués par des cancers, des cirrhoses ou de l’alcoolo-dépendance seraient directement liés à ce fléau.

La consommation d’alcool excessive provoque différents dysfonctionnements au sein de l’organisme : A court terme :

• Troubles de la mémoire ou insomnie.
• Altération de la coordination motrice et de l’équilibre avec un risque majoré d’accidents.
• Troubles du comportement avec un risque d’auto ou hétéro agressivité.
• Troubles gastro-intestinaux : gastrite, reflux gastro-œsophagien, hépatite alcoolique aigue, pancréatite aigue

Au début, la personne passe par une phase d’excitation. Elle se montre plus extravertie, familière, euphorique et loquace qu’à l’accoutumée. Les facultés cognitives comme la circonspection, la mémorisation, l’entendement ainsi que le sens de l’équilibre sont altérées. La deuxième phase de l’ivresse décrit un état d’ébriété. Les personnes affectées ont généralement des difficultés à parler ainsi que des troubles de l’équilibre. L’on dénote alors de la somnolence ou encore une baisse des activités psychique et physique. La troisième phase se traduit généralement par l’endormissement. Il faut noter que le sujet risque de sombrer dans un coma éthylique, ce qui nécessite une hospitalisation. L’alcoolisme présente également des toxicités à long terme :

• Cirrhose alcoolique puis cancer hépatiques (carcinome hépatocellulaire).
• Pancréatite chronique.
• Neuropathie alcoolique, encéphalopathies…
• Cancers des voies aérodigestives supérieures, cancers du pancréas, cancers de l’estomac.
• Troubles psychiques : l’anxiété et dépression.
• Maladies problèmes cardiovasculaires comme l’hypertension artérielle ou accidents vasculaires cérébraux.
• Chez l’embryon et le fœtus, elle peut déclencher un retard de développement psychomoteur ainsi que des malformations dans le cadre du syndrome d’alcoolisation fœtale.

Lorsqu’il s’infiltre dans le système sanguin, l’alcool se propage dans tout l’organisme, particulièrement dans les organes où l’apport sanguin est le plus important comme le foie, le cœur et le cerveau. Le foie est responsable de la transformation de l’alcool à 95 %. Les 5 % qui restent sont alors évacués lors du processus d’expiration via les poumons, via l’urine grâce aux reins et à travers la transpiration. L’alcool est non seulement toxique pour le foie, le cœur et le cerveau, mais affecte également le système nerveux, les tissus musculaires et l’appareil digestif. En outre, cette substance provoque des irritations au niveau des muqueuses de l’estomac et de l’intestin, d’où les sensations de brûlures.

Fiche Alcoolisme

• Auteur : Dr F. Reinaud
• Date de création : 16/09/2018